Je vous écris depuis la maison d’Alexandre et de ses parents. Les fenêtres sont ouvertes laissent entendre le bruit de la mer. La lune set un mince croissant scintillant, nous surplombons une vue magnifique avec plein de petites loupiotes. C’est la nuit. C’est une de nos haltes bienfaitrices qui accompagnent nos nuits depuis que nous sommes partis. Nous avons déjà l’impression d’être partis depuis longtemps. D’abord, il y a eu ce départ gorge d’énergie, d’émotions place de la réunion et tout ce que nous avons reçu avant de partir de chacun de vous. Nus n’avons même pas senti la pluie nous couler dessus pour atteindre la gare de lest. Train de nuit donc, arrivée a Munich sans encombre ; la Baviere, la pluie encore. Un moment magique ; nous nous réfugions sous une gloriette dans le grand part. La, un joueur de violoncelle sous la vote, toujours cette impression que la magie est possible a chaque instant. Grande beauté que ce petit moment offert par la pluie. Puis train pour Verone, changement assez chaotique (2 minutes pour tout charger, sacoches, vélos, carriole, et enfants! dans un train sans compartiments vélos). Arrivée le soir sur la lagune, une chaude douceur et l’odeur de la mer qui est a cet instant nouvelle.
3 jours magnifiques et confortables a Venise a arpenter ruelles, canaux, a pique-niquer et a regarder les bateaux passer. Ils transportent tout : poubelles, meubles, touristes, corbillard, lettres de la poste… Les enfants sont fascines par tous ces bateaux, surtout Nathanaël qui commence une longue série de photo avec l’appareil de ces 5 ans offerts peu avant le voyage.
Nous embarquons dans un immense Ferry charge de camions. Nous glissons tout en douceur de l’Italie a la Grèce ; changement de langue, de nourriture. Premiers cafés grecs et première salade grecque…d’une longue série ! Nous voyageons dans une ambiance assez masculine (camionneurs) et quelques touristes égarés comme nous. Le soir et le matin, nous passons un grand moment a jouer sur la piste de l’héliport au dernier pont avec les enfants, le vent. Nous dansons, courons, faisons nos mouvements de Yoga avec un grand sentiment de liberté dans nos corps.
Nous voulons dormir sur le pont dehors, mais il fait trop froid. Nous replions le camp dans le dortoir commun ou se côtoient plein de langues différences, une vieille grand-mère, un nouveau-ne.
Grande inconnue a l’arrivée a Patras. Ou allons-nous dormir? Il est minuit passe quand le bateau arrive. Dans un élan un peu fou, je demande au monsieur de l’accueil si nous pouvons rester dormir dans le bateau qui vient de débarquer tous ces passages. Les enfants dorment profondément. Ce n’est pas possible. Puis il revient en disant que c’est possible. Il a demande au commandant, d’autant plus que nous n’avons pas de voitures a débarquer. Il nous propose de finir la nuit dans une cabine ! Incroyable!
Arrives en Grèce a Patras, nous quittons notre ferry protecteur au petit matin. Ça y est nous sommes sur le sol grec, un premier bain, les montagnes, les oliviers, le parler fort des grecs… Le voyage a vélo peut commencer!
Ne sachant pas encore exactement notre itinéraire, nous passons notre première nuit grecque a 11km dans une famille que connaît Sabine, la jeune femme grecque, que nous avons hébergé peu avant noter départ a paris via un réseau de cycle warmshowers. Nous sommes reçus comme des rois. Un repas magnifique, un bon lit, une douche … des choses simples qui deviennent si bonnes en se raréfiant. Le lendemain, c’est une joyeuse matinée d’échange et de partages spontanés ; musique, yoga, photo, peinture, bijoux. Ils ont trios jeunes files talentueuses et charmantes . Les enfants ont leur première leçon de grec avec l’aine qui est maîtresse. Nous partons en début d’après-midi sans vouloir les quitter, charges de victuailles préparés avec amour par Kiki, la mère. Quelle hospitalité ! J’ai le sentiment de partir nourrie de cette belle rencontre! C’est désormais avec les personnes rencontrées ici au nous aurons ces moments d’étreintes fortes.
Nous ne ferons a peine plus de 10km pour trouver une halte pour la nuit. Nous commençons en douceur pour trouver notre rythme a vélo. Nous trouvons a dormir car il pleut et se fait hard, dans une maison en construction. Avant de s’installer, nous cherchons a demander aux visions. Nous tombons sur ‘Dimitri a la moustache’ qui nous donne son a val et nous indique un endroit sec, un peu enterre de la maison. Rafaël installe nos 2 chambres de toile avec des bouts de tente et de ficelles. Et la un défilé de personnes intriguées par notre présence> Un jeune homme nous apporte des victuailles. Un agriculture arrive sur son tracteur et entre dans le jardin et nous éclaire de ses feux. Nous sortons de notre cache pour aller le voir. Il nous donne son téléphone et nous souhaite une bonne nuit. Je pense a toutes les personnes réfugiées, les roms, la guerre…Notre campement est impressionnant.
Le lendemain, la route est magnifique. Nous longeons la mer du cote nord du golfe de Corinthe en direction de Delphes. Les voitures roulent assez vite mais les routes sont larges.
Agnès