La famille avant le départ

Le premier mai, nous quittons Paris pour Venise, la Grèce, la Turquie, l'Iran... 
Nous emporterons nos instruments de musique, balles de jonglages, appareils photo, mais aussi
notre maison de toile, nos duvets...et nos vélos!
Le but est le voyage, les rencontres, la lenteur et sa langueur et non
la destination.

Le premier mai, nous quitterons la place de la Réunion vers 18h30 pour la
Gare de l'Est,
Nous vous proposons de nous y retrouver à partir de 16h00 pour un gouter
festif et l'occasion d'une dernière accolade!
Pour ceux qui le souhaitent, venez à vélo pour faire un bout de route
avec nous!

Quitter Venise en ferry

Yassas! les Amis!

Je vous écris depuis la maison d’Alexandre et de ses parents. Les fenêtres sont ouvertes laissent entendre le bruit de la mer. La lune set un mince croissant scintillant, nous surplombons une vue magnifique avec plein de petites loupiotes. C’est la nuit. C’est une de nos haltes bienfaitrices qui accompagnent nos nuits depuis que nous sommes partis. Nous avons déjà l’impression d’être partis depuis longtemps. D’abord, il y a eu ce départ gorge d’énergie, d’émotions place de la réunion et tout ce que nous avons reçu avant de partir de chacun de vous. Nus n’avons même pas senti la pluie nous couler dessus pour atteindre la gare de lest. Train de nuit donc, arrivée a Munich sans encombre ; la Baviere, la pluie encore. Un moment magique ; nous nous réfugions sous une gloriette dans le grand part. La, un joueur de violoncelle sous la vote, toujours cette impression que la magie est possible a chaque instant. Grande beauté que ce petit moment offert par la pluie. Puis train pour Verone, changement assez chaotique (2 minutes pour tout charger, sacoches, vélos, carriole, et enfants! dans un train sans compartiments vélos). Arrivée le soir sur la lagune, une chaude douceur et l’odeur de la mer qui est a cet instant nouvelle.

3 jours magnifiques et confortables a Venise a arpenter ruelles, canaux, a pique-niquer et a regarder les bateaux passer. Ils transportent tout : poubelles, meubles, touristes, corbillard, lettres de la poste… Les enfants sont fascines par tous ces bateaux, surtout Nathanaël qui commence une longue série de photo avec l’appareil de ces 5 ans offerts peu avant le voyage. 

Nous embarquons dans un immense Ferry charge de camions. Nous glissons tout en douceur de l’Italie a la Grèce ; changement de langue, de nourriture. Premiers cafés grecs et première salade grecque…d’une longue série ! Nous voyageons dans une ambiance assez masculine (camionneurs) et quelques touristes égarés comme nous. Le soir et le matin, nous passons un grand moment a jouer sur la piste de l’héliport au dernier pont avec les enfants, le vent. Nous dansons, courons, faisons nos mouvements de Yoga avec un grand sentiment de liberté dans nos corps.

Nous voulons dormir sur le pont dehors, mais il fait trop froid. Nous replions le camp dans le dortoir commun ou se côtoient plein de langues différences, une vieille grand-mère, un nouveau-ne. 

Grande inconnue a l’arrivée a Patras. Ou allons-nous dormir? Il est  minuit passe quand le bateau arrive. Dans un élan un peu fou, je demande au monsieur de l’accueil si nous pouvons rester dormir dans le bateau qui vient de débarquer tous ces passages. Les enfants dorment profondément. Ce n’est pas possible. Puis il revient en disant que c’est possible. Il a demande au commandant, d’autant plus que nous n’avons pas de voitures a débarquer. Il nous propose de finir la nuit dans une cabine ! Incroyable!

Arrives en Grèce a Patras, nous quittons notre ferry protecteur au petit matin. Ça y est nous  sommes sur le sol grec, un premier bain, les montagnes, les oliviers, le parler fort des grecs… Le voyage a vélo peut commencer!

Ne sachant pas encore exactement notre itinéraire, nous passons notre première nuit grecque a 11km dans une famille que connaît Sabine, la jeune femme grecque, que nous avons hébergé peu avant noter départ a paris via un réseau de cycle warmshowers. Nous sommes reçus comme des rois. Un repas magnifique, un bon lit, une douche … des choses simples qui deviennent si bonnes en se raréfiant. Le lendemain, c’est une joyeuse matinée d’échange et de partages spontanés ; musique, yoga, photo, peinture, bijoux. Ils ont trios jeunes files talentueuses et charmantes . Les enfants ont leur première leçon de grec avec l’aine qui est maîtresse. Nous partons en début d’après-midi sans vouloir les quitter, charges de victuailles préparés avec amour par Kiki, la mère. Quelle hospitalité ! J’ai le sentiment de partir nourrie de cette belle rencontre! C’est désormais avec les personnes rencontrées ici au nous aurons ces moments d’étreintes fortes.

Nous ne ferons a peine plus de 10km pour trouver une halte pour la nuit. Nous commençons en douceur pour trouver notre rythme a vélo. Nous trouvons a dormir car il pleut et se fait hard, dans une maison en construction. Avant de s’installer, nous cherchons a demander aux visions. Nous tombons sur ‘Dimitri a la moustache’ qui nous donne son a val et nous indique un endroit sec, un peu enterre de la maison. Rafaël installe nos 2 chambres de toile avec des bouts de tente et de ficelles. Et la un défilé de personnes intriguées par notre présence> Un jeune homme nous apporte des victuailles. Un agriculture arrive sur son tracteur et entre dans le jardin et nous éclaire de ses feux. Nous sortons de notre cache pour aller le voir. Il nous donne son téléphone et nous souhaite une bonne nuit. Je pense a toutes les personnes réfugiées, les roms, la guerre…Notre campement est impressionnant.

Le lendemain, la route est magnifique. Nous longeons la mer du cote nord du golfe de Corinthe en direction de Delphes. Les voitures roulent assez vite mais les routes sont larges.

Agnès

Kalispera d’Athènes!

Je viens de relire le premier poste et j’ai souri en lisant les erreurs de frappes. J’ai tape en effet ce premier billet sur un  ordi avec lequel j’ai luttée : il me proposait de changer tous les mots qu’il ne comprenais pas par une version anglaise! Bon, depuis de beaux jours se sont passes mais je vais reprendre le fil de notre voyage. Un lien d’ailleurs avec ce premier billet : nous sommes pour quelques jours a Athènes dans l’appartement que nous a prête Alexander (le même) et nous avons revu hier a Athènes les jeunes filles de la famille qui nous a accueilli au début de notre voyage!

Je reprends donc la suite de ce premier billets doux :

Nous choisissons de dormir près d’une petite église blanche et bleue a la sortie d’un village. Nous demandons au Pope qui sort juste de l’église quand nous arrivons. Il ne parle pas anglais. Nous comprenons que ce n’est pas possible et puis que c’est d’accord finalement. Le Pope s’éloigne lentement dans le soir qui arrive. Un autre homme arrive ensuite avec toujours aussi peu d’anglais mais nous comprenons que le lendemain il y a une messe, avec des hauts parleurs qui vont faire du bruit. Nous promettons de partir a 7 h a l’heure de la messe. Nous sommes en pleine semaine sainte. Le lendemain, Rafaël et moi sommes debout pour plier la tente, mais les enfants dorment après une nuit difficile, malgré le bruit des hauts parleurs qui crachent les chants liturgiques dans l’oreille des enfants puisque notre tente est tout contre l’église. Je me régale a entendre ces chants assez orientaux, a plusieurs voix. Ils sont d’accord pour que nous attendions le réveil des enfants. Nous déplions la tente dans le silence baignes de ces chants et des odeurs d’encens.

Nous pédalons avec une route magnifique qui longe le golfe de Corinthe par la cote nord assez sauvage et peu urbaine. La route reste relativement facile pour garance qui trouve quand même qu’il y a plus de montées que de descentes! Le soir, car trouver le gîte pour poser notre tente et passer une nuit tranquille mobilise pas mal, nous arrivons au bout d’un petit chemin, accueillis par les aboiements d’un chien. Finalement, ce chien sera d’une grande aide. Son maître sort, Alexander, mi grec-mi américain. C’est le début d’une belle rencontre, très heureuse pour la suite de notre voyage. Nous finissons dans le studio attenant a une magnifique maison invites a manger des spaghettis bolognaises en compagnie d’Alexander et de ses parents. Une vraie rencontre entre nous tous aussi entre les enfants, Chips et Aliki. Ils nous proposent de garder les vélos le temps d’une virée a Delphes en bus car cela monte très haut dans la montagne. A Delphes, nous sommes des touristes comme les autres. Sur nos vélos, nous n’avons pas le sentiment d’être touriste, de prendre, peut-être parce-que nous donnons aussi de nous-mêmes. Le site de Delphes est magique si haut dans la montagne. J’imagine l’effort et l’état dans lequel les personnes qui venaient a Delphes arrivaient avec la chaleur sèche, la lumière éclatante de la roche. J’ai été très touchée par le rocher éboulé de la montagne auprès duquel la Pythie donnait ses oracles dans les premiers temps avant le temple. J’ai passe un moment magique avec la sphinx immense seule dans le musée qui fermait. Pas si cruelle que ça mais avec tellement de puissance et de mystère.