Voyager à vélo
Choix du matériel

Que vous partiez quelques jours ou quelques semaines, vous aurez besoin de matériel. Puisqu’il faut le transporter, il ne faut prendre que l’essentiel. Cette page vous aide à faire les bons choix.
Le matériel de cuisine en voyage
Les réchauds
Il en existe de différents types et pour toutes les bourses, selon le combustible choisit.
• Les réchauds à alcool
C’est le type le plus économique, et le moins performant.

Il y en a trois types :
- L’alcool solidifié, qui se présente sous forme de cube. On le pose et on l’enflamme. Aucun réglage n’est possible
- L’alcool gélifié, proposé en bouteilles ou en dosettes
- L’alcool liquide, qui est le moins cher, et qui se trouve partout.
Tous ces brûleurs restent rudimentaires, mais ils suffisent pour faire chauffer le café.
• Les réchauds à gaz
Ils sont faciles à utiliser, propres et réglables. Et en plus, ils sont légers.

Il y a plusieurs configurations :
- Le réchaud vissable sur la cartouche est le plus simple, mais manque de stabilité.
- Le réchaud à cartouche déportée. Il est plus stable et permet de cuisiner des plus gros volumes
- Les systèmes de kits avec pare-vent, qui sont plus efficaces, mais ils sont souvent de petite taille.
Les réchauds à gaz on l’avantage du faible prix d’achat, et de la puissance de chauffe, mais le coût des cartouches peut s’avérer élevé, si vous cuisinez beaucoup.
Il existe différentes normes de cartouches. Les « Camping gaz » sont principalement utilisées en France. Évitez de partir à l’étranger avec ce modèle : vous ne trouverez pas de recharges. Privilégiez la norme EN 417, qui est la plus utilisée par les marques principales et qu’on trouve dans tous les pays.
Il existe différents types de gaz. Si vous voyagez l’été, vous pouvez choisir celui que vous voulez. Si vous voyagez l’hiver, le butane est peu adapté.
• Les réchauds à bois
Ils ont l’avantage d’utiliser un combustible qu’on trouve partout, mais sont chers à l’achat.

Peu flexibles et très salissants, à n’envisager que si vous partez dans des contrées très reculées.
Les ustensiles et la vaisselle
Le minimum à avoir sur soi est un couteau pliant et une cuillère, qui peuvent suffire pour les pays où on mange froid, ou pour consommer des plats préparés.
Ce minimum peut être complété par une assiette, assez creuse pour manger de la soupe, et assez large pour couper avec un couteau et une fourchette. Des couverts, fourchette et cuillère, sans oublier la petite cuillère, car la grande ne rentre pas dans tous les pots de yaourt. Quelques accessoires, comme un ouvre-boite, un tire-bouchon ou un décapsuleur peuvent aussi être utile. Et question contenant, une petite bouteille d’huile et une boite hermétique peuvent aussi être utiles.
Pour boire, prenez un ou deux bidons de vélo, selon la saison et la possibilité de remplissage. Préférez les bidons en métal, car ceux en plastique donnent un gout à l’eau lorsqu’elle chauffe.
Si on veut cuisiner, être autonome, il faut d’avantage de matériel : un réchaud, une popote, une poêle. Il faut qu’elles soient suffisamment grande pour vos besoins courants. Certains transportent aussi une cafetière, une cocotte minute, une bouilloire. Tout dépend de vos habitudes, et du poids que vous êtes prêts à transporter.
Pour se faire à manger en bivouac, pensez à la vache à eau. 4 litres par personne suffisent pour se laver, dîner, petit déjeuner et faire la vaisselle.
Pour la vaisselle, une bassine pliable, du savon biodégradable, un graton et un torchon en microfibre sont nécessaires.
Les vêtements pour le voyage à vélo
Le haut
Pour le haut, encore deux écoles :
- le tout coton naturel, souple, se lave bien, ne coûte pas cher, s’achète partout, mais la sueur ne sèche pas vite et, une fois mouillé, c’est froid.
- Le tout synthétique en fibres respirantes sèche vite et se lave facilement.
À manches longues ou courtes, chaud ou moins chaud, on en trouve à tous les prix dans les magasins de vêtements de sport.
Enfin, les magasins de sport proposent maintenant des tee-shirts en mérinos pour la randonnée. Un tee-shirt mérinos pèse 150 g environ, il est idéal pour voyager léger. Le mérinos ne gratte pas, on peut le porter directement sur la peau. Il existe même des sous-vêtements en mérinos !
Le bas
Pour celles et ceux qui restent longtemps sur la selle, le cuissard en lycra et sa peau apportent le confort, mais aussi l’inconfort s’ils ne sont pas adaptés à la morphologie de son utilisateur. Il existe des coupes hommes et des coupes femmes, la découpe de la peau n’est pas la même. Souvent lavé, s’il n’est pas de bonne qualité, il deviendra vite irritant aux coutures . Il vaut donc mieux éviter les premiers prix, qui se déforment et se détendent vite.
Si l’on roule tous les jours, en changer quotidiennement évite bien des problèmes. Rien de plus simple à laver, mais il doit être très bien rincé et son séchage par temps humide peut être long. Il est donc préférable d’en avoir trois : un sur soi, un dans la sacoche et un à sécher.
Pas trop écolo mais pratique pour accélérer le séchage : le sèche-main électrique du camping ou du café du coin.
Certains préfèrent les pantalons ou shorts. Là aussi, le confort prime.
Évitez les coutures sur la selle.
Éviter aussi les sous-vêtements qui gênent : le plus confortable est sans doute la forme boxer sans couture.
Les chaussures
En voyage à vélo, les chaussures ont plusieurs usages : pédaler tout d’abord, mais aussi marcher, se détendre et se protéger de la pluie.
Il faut donc, pour choisir ses chaussures, savoir ce qui sera le plus important et tenir compte de la saison (chaude ou froide), du climat (sec ou humide). En sus, penser à des chaussettes adaptées, plus ou moins chaudes et séchant rapidement.
La chaussure idéale n’existe probablement pas pour répondre à toutes ces contraintes. On doit alors prévoir deux paires pour couvrir tous les besoins, au détriment du poids et, surtout, de l’encombrement. Ou alors il faudra faire quelques concessions et choix raisonnés, en tenant compte des remarques suivantes :
- Pour pédaler sans sentir la pédale, il faut une semelle rigide.
- Des bonnes chaussures de marche tiennent la cheville, mais sont un peu raides pour le pédalage.
- Les chaussures cyclistes type VTT supportent de marcher modérément. Si on utilise des cales, l’usure est à prévoir.
- Les sandales cyclistes ne permettent guère de marcher en terrain difficile.
- Pour la détente, des chaussures légères (tongs ou sandales) suffisent pour laisser les pieds respirer, les sandales cyclistes conviennent aussi. Elles offrent la possibilité de prendre une douche sur un sol douteux ou de franchir un gué.
Si le choix est de ne prendre qu’une seule paire, envisager les possibilités de réparation ou de remplacement, en cours de voyage, en cas de gros problème.
Les vêtements de pluie
Se protéger de la pluie commence par éviter de rouler sous la pluie. Il pleut rarement de manière continue sur une longue période. On peut donc profiter de la pluie pour faire autre chose, comme se reposer ou visiter.
Spécifications des vêtements de protection (en vélo assis classique) :
- Ils doivent être imperméables, sans se transformer en étuve !
- On doit distinguer quatre éléments, de haut en bas : chapeau ou capuche, cape ou veste de pluie, pantalon de pluie, surchaussures ou chaussettes étanches. Éviter les gants, rapidement trempés.
- Selon l’intensité de la pluie et, surtout, la température, un ou plusieurs éléments peuvent être superflus (essentiellement le pantalon). À noter que le reste des vêtements non spécifiques pour la pluie mais qui sèchent vite sont à privilégier en dessous de la protection.
Un dernier point : la couleur ! Pour la sécurité, choisir une couleur vive (jaune, rouge, etc.). Sous la pluie ou dans le brouillard, habillé en noir, sur la route, un cycliste est difficilement visible.
Le casque
En France, le casque est obligatoire pour les moins de 12 ans. Dans certains pays, il peut être obligatoire pour tout le monde. Il y a lieu de se renseigner avant de partir.
Si le casque n’est pas obligatoire, il peut être utile en cas de chute pour protéger la tête. À chacun de faire ses choix, en fonction de sa sensibilité.