• Présentation

Depuis quatre ans je voyage avec une philosophie simple de recherche d’authenticité et d’épiphanie. Une émission sur France 5 « Nus et culottés » ainsi que le guide « La bible du grand voyageur » écrit par l’un de ces rêveurs fous, m’ont à l’époque donné le courage manquant pour me lancer dans de telles aventures humaines et terrestres. J’ai depuis voyagé en Italie, France, Pays-Bas, Indonésie, Malaisie en Auto-stop ; voyagé en Australie pendant deux ans (Visa Working Holliday), en véhicule motorisé et au Vietnam du sud au nord en scooter tout en délivrant des cours d’Anglais dans divers centres de bénévolat. J’ai depuis peu découvert la joie et la sérénité ineffable de la marche longue et retirée de toute civilisation.
• Partir de rien pour aller n’importe où : La sensation de liberté
En Aout 2017, j’ai marché trois semaines dans les Alpes et mon corps transitera de l’horrible sensation de poumons enflammés tous les 50m de dénivelé à l’exquise sensation produit par les sommets franchis sans peine ni arrêt, hormis ceux contemplatifs. Je me suis dit un soir dans ma tente : « Et si je rentrais chez moi en vélo ? » J’ai filé en Auto-stop chez un ami non loin de Lyon et lui ai parlé de mon envie soudaine. Sur un site d’occasion entre particulier j’ai déniché un vélo de route à 30€ et

mon ami m’a fourni des planches de palette, une cagette et quelques menus outils. Je l’ai bricolé en trois après-midi. J’y ai posé mon équipement de randonnée et suis rentrer chez moi à Saumur, via la Loire à vélo, en 6 jours avec ce taco brinqueballant. Je suis impressionné par la distance que l’on peut avaler et cette liberté d’action à vélo. J’y trouve ainsi un nouveau complément à mon insatiable soif d’aventure : Le Cyclo-Voyage.
• Le projet
L’originalité de cette aventure tient du mode de voyage : « Avec ce que je trouve ». En effet, je veux garder ce principe qui m’est précieux et fondamental à la réussite intrinsèque de mes voyages. Cette sensation grisante d’arriver où l’on veut avec rien, avec la seule force de l’esprit et du corps selon un schéma simple, enfantin : Rêve, Réflexion, Exaltation. Qui pourrait être facilement confondu avec un autre schéma bien connu de nos contemporains : Travail, Argent, Réalisation.
Durant mon temps de repos, je récupère divers objets à l’abandon et fait d’Emmaüs mon Quartier Général du bricolage. J’améliore aussi ma connaissance technique et commence à comprendre des systèmes mécaniques du vélo dans l’optique d’en être le réparateur intégral.
Pour parfaire l’objectif de mon voyage, j’améliorerai aussi mes diverses techniques de récupération de denrées alimentaires sur la route. Ce projet, bien qu’étant conçu pour sa qualité transcendantale, serait aussi un bon entrainement pour un rêve de tour du monde en autonomie complète (Rando/Vélo) sur des chemins moins goudronnés.
• L’EuroVéloroute
Simple et efficace, ces routes cyclables constituent un bon entrainement et l’assurance d’un voyage sans soucis majeur. Par principe, aucun itinéraire précis ne sera calculé car les données importantes à la réalisation d’un voyage réussi sont à mes yeux déjà réunies (beau temps, belle route, esprit clair et désengorgé). L’organisation sur la route, le respect d’un itinéraire journalier et l’idée de connaitre le moment et l’endroit de l’arrivée sont des éléments en contradiction avec mon projet. Cependant l’envie de rouler aux abords des côtes guidera certainement mes forces vers la Méditerrané, l’Adriatique, la mer Noire, la Baltique et/ou celle du Nord.

En accord avec la sensation de liberté recherchée, je soulage ma pensée de grosse réflexion logistique. Je possède l'intégralité des pistes cyclables du réseau Eurovélo route en format GPX que j'importe sur mon application ViewRanger. Le panneau solaire me donne une autonomie exemplaire et me permet même d’écouter un peu de musique. La batterie externe continuellement chargée reste là par sécurité. Par habitude je suivrai le balisage du réseau et prendrai des cartes dans les offices de tourisme si nécessaire. J’ai enfin plus de propension à la traditionnelle interpellation des locaux, qui m’offre souvent des échanges rigolos.
• Ce que je veux apporter
Une question récurrente intervient souvent après mes récits : « Mais tu n’as pas peur ? ». Alors je comprends, l’ayant ressentie au début aussi, que la peur est un mur lisse de cinquante mètre de haut. D’apparence infranchissable, beaucoup s’arrêteront, feront demi-tour et n’apercevront jamais le vert chemin derrière. J’ai peur, mais toujours qu’au début. J’en prends même avantage parfois comme un puissant moteur d’adrénaline.
J'aimerais faire de la peur un sujet de fond. De son identification en tant que source d’ignorance, jusqu'à son dépassement par la connaissance. Montrer aussi qu’il est possible de réaliser des rêves en commençant avec rien. J’aimerais aussi agrémenter mes récits de trucs et astuces de voyages appris sur la route que j’appelle, pour son effet comique, les « Techniques de clochard ».

Je veux aussi partager mon envie de vie alternative, non consumériste et plus en accord avec la logique de la Nature et, bien sûr, partager l’euphorie des paysages qui défilent...
Vincent Macia